Jour 11 – De Gardiner à Salt Lake City
Aujourd’hui, on part pour l’hôtel… vu que -pas de bol- l’entrée nord est fermée … elle est à 50 pauvres kilomètres… il faut faire le tour du parc… et là… ça nous rallonge de 205 miles soit 328km… une paille… une petite paillette de rien du tout…
Aujourd’hui l’atmosphère est bizarre, ça ressemble à un soleil de Vancouver… Comprendre une luminosité de grand incendie… Très brumeux, soleil chaud et température irradiante et diffuse, on ne sait s’il faut l’attribuer aux températures qui montent de plus en plus ces derniers temps où a un impact incendie.. Cela nous inquiète un peu étant entourées de forêt… On ne s’attarde pas.
On reprend la route donc et nous arrivons vers l’ouest du parc… quand nous tombons nez à nez avec… un bison. Un gros bison qui nous regarde deux trois fois en s’arrêtant tournant la tête évaluant le van et grattant un peu du sabot… On se demande -comme lui je pense- si c’est du lard ou du cochon. Et nous espérons qu’il ne lui prenne pas l’envie de faire sa tête de lard. Il s’arrête devant…j’appuie résolument sur le frein ne voulant plus avancer d’un centimètre pour ne pas stresser l’animal. Les secondes sont interminables. Je me fais klaxonner derrière…. Finalement il décide de nous contourner. J’espère qu’il aura bien calmé la voiture de derrière. Bien qu’en camion, la bête reste assive et sa bosse passe au ras de la fenêtre de Virginie.
[Virginie] Sous le coup de la panique, je finis par empoigner mon téléphone pour immortaliser ce moment … mais j’oublie d’activer l’enregistrement et mon film ne durera que 2 secondes ou on entraperçoit le derrière du bison dans le rétroviseur 😨
[Marine] Nous reprenons la route sans encombre jusqu’à Bozeman où la fumée est omniprésente, je m’arrête faire le plein et demande ce qu’il se passe à la dame de la station service qui me précise que ça brûle de partout… Je lui demande où précisément. Elle me répond d’un air enjoué : dunno . Everywhere….
Bon on se dit que ça craint un max car on est remontées dans le nord et ça ne s’arrange pas. Nous recherchons un spot wifi que nous trouvons dans un supermarché. Il y a des feux en Californie qui génèreent ces fumées et se déplacent vers le Montana. Là ou nous sommes… ça crame effectivement de partout… On vérifie que là où l’on va c’est au moins sécurisé de ce coté là.
C’est effectivement le cas. Nous poursuivons donc notre route vers Gardiner. Arrivée vers 16h30, il doit faire pas loin de 40°. La ville est un peu morte étant donnée qu’elle est coupée du parc du Yellowstone en raison des inondations massives et glissement de terrain qui ont eu lieu fin juin.
Nous faisons le check-in de l’hôtel, l’ambiance est plutôt Amérique profonde. Une dame nous accueille avec les stigmates des limites du service de santé américain (en gros si t’as pas de thune et d’assurance … pas de bol pour toi. ) Bref, ça fait un gros gap entre la vie dans le camion et le retour à la civilisation.
On va manger dans un endroit très cowboy styles avec thématique grand ouest et armes vissées tous les 50cm carrés.
Impressive!
Jour 2 :
Le lendemain nous nous réveillons avec pour objectif de réserver du canyoning de faire des lessives et réparer un éclat dans le parebrise. On arrive a tout caler… sauf l’éclat de pare brise : c’est a peu près cohérent… Carglass est une vaste arnaque à l’assurance qu’on soit à Paris ou dans le bled le plus paumé des USA.
On fait une pause tranquille dans un café où je dessine mon road book et où on en profite pour faire le blog. C’est repos aujourd’hui. On assiste a un concert de Country autour d’un burger… C’est tellement cliché…. On se dit que la country c’est le brassens du coin : accords répétitifs, rythme répétitif, voix monocorde chiante…. Bref… je ne mesure pas la qualité des textes par contre car c’est du chewing gum.. C’est tellement insupportable que virginie demande par quatre fois l’addition pour reposer ses oreilles :).
On repart tranquillement vers notre hotel qui resssemble à un saloon (il date de 1920 !)
Jour 3 :
Et hop! c’est parti on descend la rivière Yellowstone en rafting. Petite balade sympathique de deux heures ponctuées d’éclaboussure voire d’immersion partielle par une eau à 17 degrés bien rafraichissante. Ils annoncent des chaleurs record, donc on prend la moindre once de fraicheur avec joie.
Virginie papote avec tout le bateau, c’est bien ça… c’est comme une ambiance de bar avec le paysage qui défile, on papote, on voit des Ospreys, des canards à tête rousse (morgen stern), des prunghorns (sorte d’antilopes… en fait c’est l’animal le plus rapide… on a encore appris un truc…)
Au sortir de notre balade de deux heures dans un cadre privilégié, on voit un cerf magnifique, majestueux sur une paroi rocheuse.
Un instant de grâce.
[Virginie] Je reprends la plume pour terminer alors que nous sommes dans l’avion pour Paris maintenant ! (et Marine va sans doute avoir son bagage à l’arrivée – ce sera l’objet d’une anecdote ultérieure😅)
Thx!