Réveil à 7 heures, nous finalisons les valises. Même si nous avons veillé a ne rien acheter jusqu’ici, sauf exceptions (sauf que les exceptions sont galère a empaqueter….oups…il s agit de 3 fois rien…duvet complémentaire  bouteille de vin, et autres délicieusetés qu’on ne pouvait décemment pas laisser derrière nous).Nous sommes donc chargées comme des baudets…nous avons pratiqué le rodéo sur valise, les fermetures tiennent encore, Virginie ne peut plus soulever son sac…et ma valoche, c est pas mieux.

Avec l’age on devient un peu feignasse (surtout avec 24kg au bout d’un bras) et c est donc avec joie que l’on accepte la galanterie hinhinhin.

« Laiissez je vais vous la descendre » dit notre réceptionniste, qui est absolument charmant (vraiment vraiment! On a jamais eu d accueil aussi adorable et sympa)

Considérant les 20 marches et l absence d’ascenseur on a pas tergiversé. D’accord,mais vous êtes sûr c est un peu lourd…

« No problem » dit il en frisant la sciatique.

Idem pour le taxi.

On délègue plutôt bien en fait 🙂

Arrivées à l aéroport, ça passe pour qantas malgré mes 23,7kg de valise… Comment je fais pour remplir tout ca…

Cooool! On avait investit également dans un bagage cabine en prévoyant le coup…sac a dos en plus…je serre les fesses au  controle et on simule la légèreté de nos sacs… No comment:) youpi! si j avais su j aurai pris le paquet de pates et la boite de beans (OUI,je sais…ON FAIT DE LA GRAAaaNDE CUISINE!!!)

Arrivées à Alice springs on a 25 mn pour accrocher l’autre vol…Mais c ‘est sans compter les décalages horaires surprises. On prends une heure de moins en montant dans le nord. Attente tranquille dans le mini aéroport d Alice springs. Il fait beau… 35 degrés, Virginie est ENFIN dans un chaud satisfaisant où elle pourra quitter ses moufles 😉

Pour ma part, l outback est LA destination attendue donc j ai hyper hâte de récupérer le 4×4…:-)à Ayers Rock..

Arrivees a Ayers Rock, nous recuperons notre 4×4, un kluger, énoooooorme blanc aux vitres fumées noires avec une sono de malade mental: on se met en mode « yo mama »et nous partons en direction de notre camping en plein milieu du désert. On fait quelques courses (mode conserves étant donné qu’il fait presque 40 degrés celsius), on investit dans une glaciere de polystyrene, on monte la tente (electricite statique permettant a Virginie de s essayer à la coupe palmier 😀 et nous voilà parties pour un splendide coucher de soleil sur Uluru.

On se fait un barbecue au camping, et on se couche relativement tot car le programme de demain est chargé: lever de soleil (réveil à 4 heures et demie du matin) rando dans les monts Olga et 300km de route pour rejoindre kings canyon…

La nuit était plutot agréable, chaude, pas besoin de drap, vers 3h du mat un duvet leger reste bienvenu.

4h30 le réveil sonne, il fait 19 degrés, la nuit est belle, le ciel est dégagé et parfaitement étoilé. On se lève la tête dans le seau et on file vers les monts olgas.

Superbe lever de soleil. Puis nous attaquons une randonnée dans le canyon des monts olgas, surréaliste. Du fait de notre réveil arraché, nous sommes les premières de la journée à marcher dans les lieux :il n y a pas un vent à décorner les boeufs mais plutot à les faire voler tout court. Ca souffle sec, c’est super impressionant. Ca fout même un peu les jetons: vent assourdissant, lieux majestueux, toute les deux dans ce grand canyon désertique, gloups… Au milieu de kangourous assoiffés de sang 😀 qui sont probablement en train de monter une embuscade… 🙂

Bref c’était super bien.

Puis nous avons fait une seconde balade le long d’Ayers rock, vraiment belle le long des parois rocheuses où nous avons subi… les mouches pour la première fois, elles se collent partout dans vos oreilles, au coin des yeux, dans les narines (enfin les miennes qui constituent un abri troglodytique interessant et suffisamment vaste), bref j avais mentionné, un accessoire de mode indispensable que nous avions acheté a melbourne, et je vous avais proposé les photos premium….TADAAAA!!! Virginie en mode apiculteur!

Et oui Pierre, cette formidable moustiquaire de visage est indispensable pour tout déplacement dans l outback et elle est au prix fantastique de l’économie d’une crise de nerf et d un nombre incalculable de claques auto administrées. N empêche que…. Elles sont chiantes ces mouches et a moins de se balader en burka de resille…ben on n’a pas trop la paix 🙂 donc je décide de m acclimater à leur présence, façon bovin, genre paquet de mouches collé aux naseaux, (je sais c’est classe :-),mais se coller des claques et s agiter par 40 degrés pour que la mouche se redépose 1cm plus loin…sur tes lunettes… Un paquet de mouches en vue de dessous…. Avec Virginie on joue au pingpong on se les renvoient en mode « tiens v’la ta mouche Merteuil » la réplique culte du remake des liaisons dangereuses des inconnus. Je tiens à dire que si j etais troll, je serais archi populaire parce que j’ai un gros tas de mouche en permanence au dessus de ma tete :-).

Depart pour kings canyon,au bout de 3 heures de route nous echouons a kings canyon, il fait tres chaud, pas loin de 35 degrés. Mais….il y a une piscine 😀 trop cool

On passe la fin de journée a se rafraichir et nous debattre de nos mouches, qui n aiment pas l’eau: une bonne raison pour faire la planche pendant des heures :-D, on trouve une connexion internet histoire de déménager le site web. Virginie se fait agresser par un genre de scarabee géant (5cm) qui atterri sur son clavier. Apres quelques coup de chapeaux pour chasser l’animal, Virginie ecrit ses lignes de code en développant un strabisme divergent..un oeil sur l’écran un oeil sur le mur; la bête ayant finalement décidé de se poser à 1 mètre en haut à gauche de l ecran 🙂

Le lendemain réveil à 5h30 pour plier la tente et une randonnee de 4 heures dans le canyon. Juste super beau,

! On a été super efficace dans l’allure de la marche, à 9h nous rentrons, il fait 33 degrés et après une bonne douche c est avec plaisir que nous apprecions un petit dej, au bar du camping, ventilateurs a fond les ballons…les mouches aime pas le vent non plus 🙂 seul moyen de ne pas en manger puis nous repartons pour glen helen.

Nous empruntons une piste de terre rouge sur 150km. C est super beau ! L herbe est fluo, il y a des petits stalacmites partout qui sortent de terre. C’est étonnant et curieux. Nous voyons nos premiers dromadaires, des chevaux sauvages, et trouvons notre camping, qui cache la gorge de glen helen, c est super beau meme si le lieu ne paye vraiment pas de mine .. Ca paye tellement pas de mine qu’on a failli repartir.. Batiments pourris, hutte délabrée. On sait pas trop ou est l’entrée dans un espace moche avec des préfabriqués ou des cahutes en tôle gondolée à 40 degrés sans un mini arbre

Mais sous la coquille moche se cache un joyau : une grande salle climatisée qui donne sur les gorges de Glen Helen Et y a une piscine:-) un concert ce soir 🙂 le wi fi…un cadre idyllique finalement, 🙂 et pas de mouches:-). On pique nique avant que la nuit ne soit totalement tombée, le vent se lève et les éclairs de chaleur zèbrent le ciel, j aime pas trop ça… donc on va ecouter 2 ou 3 chansons en se faisant un billard, puis on part, je tombe de fatigue, au retour du brossage de dents on tombe sur… Un dingo. Qui part en nous apercevant… Je suis pas trop rassurée depuis les aventures kangouresques…mais bon une fois dans la tente…Zzzzzzzzzzzz

Réveil à 6h pour ma part 7h30 pour Virginie. Nous plions la tente et partons pour de nouvelles aventures vers Stanley Chasm. Dans les Macdonnells Ranges il y a plein de gorges différentes et nous avons l’embarras du choix.

Il fait 40°C à 11h, la chaleur est rude, mais nous apprécions les impressionnantes falaises rouges. Puis nous repartons vars Alice Springs où nous découvrons avec joie la piscine de l’hôtel  il fait bon s’y rafraîchir  Nous partons ensuite pour le centre ville, et nous découvrons une ville carrément glauque. On voit très clairement que le capitalisme prospère ne concerne qu’un pan sociétal dont les aborigènes sont exclus. Assez dérangeant, on côtoie moult zonards aborigènes, pas mal de pauvreté et les problèmes d’alcoolisme qui rendent la ville particulièrement inhospitalière dès 18 heures.

On retourne à l’hôtel pour préparer les valises avec la sensation d’une Australie différente, plus inégalitaire et nettement moins funky.

Demain, on s’envole sur Sydney cap sur le sud-est et retour sur l’océan 🙂

[petite note pratique : une fois que vous avez cliqué sur une photo, vous pouvez utiliser les flèches droite et gauche de votre clavier pour avancer/reculer d’une photo]