Nous avons donc passé la nuit à Port Campbell, une nuit froide encore. Nous avons été quelque peu surprises par la température, qu’est ce donc que ce pays qui est censé être cuisant une majeure partie de l’année…On nous aurait donc menti ??? Remboursé !!!
Le soleil est pourtant là mais le vent de l’océan est frais. Ce n’est pas pour me déplaire car il ne fait pas trop chaud, mais Virginie s’enrubanne de polaires, sweets et kways, et à chaque fois que nous sortons du van, et que la journée se réchauffe, mais pas trop quand même, cela donne lieu à d’intenses réflexions métaphysiques : polaire ou sweat, k way avec ou sans capuche, t shirt ou k way… Bref on joue à dessinons la mode J.
Nous avons donc fait cap sur les Grampians, un parc national où nous projetons de randonner à 250 km dans les terres. Après quelques arrêts sur la great ocean road pour admirer quelques sites (mais toujours pas se tremper les fesses sous peine de congélation subite) nous traçons vers le nord ouest.
On pourrait se demander si Brel était pas australien… parce que le plat pays ben… franchement, il est ici c’est indéniable. Ca me rappelle une blague d’un prof … cet état, il est tellement plat et y’a tellement rien que (en parlant d’une province du Canada) quand votre chien s’enfuit, vous le voyez s’enfuir pendant 3 jours…
C’est un peu le concept ici. Peu d’habitations et c’est plat et replat (on peut d’ailleurs le constater sur les photos prises depuis le sommet des Grampians).
Nous arrivons enfin aux Grampians vers 3h de l’après midi. Il fait chaud. Virginie se met enfin en tee shirt. Miracle ! Nous réglons les procédures administratives pour obtenir les autorisations pour camper sur la zone (car c’est une terre aborigène) puis nous faisons une petite balade pour aller voir des cascades. Après quoi nous prenons un rafraîchissement à Halls Gap dans des verres glacés et repartons vers notre lieu de campement.
C’est une aire de camping au cœur du parc où il y a juste une cahute pour les toilettes, pas de point d’eau, pas d’électricité. Bref, il y a la nature et nous. Un kangourou broute tranquillement à une dizaine de mètres de nous avec son petit. Tranquille. On se regarde. C’est juste un moment sympa. Quand un van arrive et effraie le petit, plutôt que s’enfuir, le petit rentre dans la poche de sa/son géniteur, lequel continue de brouter peinard les herbes fraîches du secteur, en nous regardant. Pas forcément farouche l’animal. Ce moment est super, on mange enfin dehors car la température le permet, éclairées à la bougie parfum citronnelle pour tenir à distance nos potes les moustiques.
La nuit était sympa, températures agréables et on part pour une randonnée de 3 heures dans le canyon des Grampians et à l’assaut des sommets. C’est une superbe balade avec une vue magnifique sur un pays plat. En fait les Grampians sont le seul relief à des kilomètres à la ronde. On déjeune sur Hall’s Gap et nous repartons pour une balade pour atteindre un point de vue sur les chutes Mackenzies. Splendides.
Deuxième nuit dans les Grampians au camping de Jimmy creek, la température a nettement chuté (4 degrés), nous mangeons dons dans le Van que nous aménageons à cet effet. Il fait nuit presque noire et je sors sans lampe pour aller faire pipi… Je distingue très nettement trois formes grises de kangourous qui broutent à une dizaine de mètres de notre van, je reviens au van et tape au carreau pour indiquer à Virginie de regarder les 3 kangourous puis je repars en direction des toilettes. Je m’arrête, le plus grand des trois kangourous se redresse et me fixe deux secondes, j’allais pour repartir vers les toilettes. V’la t’y pas qu’il me charge ce con… Bondla !!!Je repars aussi sec à brides abattues en sens inverse direction le van. Le truc est plutôt grand, rapide et il saute ce qui le rend encore plus impressionnant. Arrivé à mon niveau il opère un virage à 90° dans le sens opposé au van. Tandis que Virginie me crie de monter viiite !
Pff… J’hésite à repartir aux toilettes, mais je prends finalement une lampe torche et traine des pieds pour signaler ma présence. De retour dans le van je débriefe avec Virginie qui fait cellule psychologique. Le lendemain matin j’ouvre le van et j’entend un bruit quand j’ouvre la porte latérale, je vois un genre de queue de rat juste sous la porte. Je crie et me fige… en disant à Virginie, y’ a une bête là !!!
Elle me dit : « ferme la porte, ferme la porte !! »
Ca bouge pas, c’est sous la voiture… je vois sa queue, je sors la tête un peu plus du van, tend le cou pour mieux distinguer.
Une grosse bête effectivement…
C’était ma chaussure de rando qui était tombée par terre quand j’ai ouvert la porte et l’horrible queue de rat n’était autre que…. mes lacets.
Bref… Marine en mode parano, Virginie en mode pétée de rire… je sens que je vais me faire chambrer à vie. Marine, agressée par une chaussure de rando de 44 assoiffée de sang qui lui a sauté au visage…
Nous avons été réveillées par le chant des kookaburra, des gros oiseaux qui font un bruit de singe, nous avons aussi entendu des cris d’oiseaux bien spécifique de cette zone (j’ai oublié leur nom) mais ils font un bruit de grincement de porte en bois. C’est rigolo.
Bref après avoir plié bagage dans ce campement qui était toutefois très joli : nous partons sur Robe une ville en bord d’océan, notre dernière étape avant Adélaide. Il fait beau et nous partons pour une balade de 2 heures sur le littoral pour rejoindre le vieux centre ville où nous repérons un restaurant.
Après une bonne douche bien chaude, nous repartons pour manger au chaud au Caledonian, un pub ecossais, Puis nous opérons la logistique lessive au camping. Couchées à 23h, on se lève à 7h pour nettoyer le van en vue de sa prochaine restitution dans l’après midi à Adelaide.
La route se fait bien, conduire en ville à gauche ne me pose plus aucun problème. D’autant que tout l’aspect déplacement et orientation est supervisé d’une main de maître par Virginie, copilote essentiel dans ce périple. J’ai dompté le van que j’ai un peu de mal à quitter… enfin pas trop car nous avons terriblement mal au dos de dormir sur la banquette pourrie du van… pfff n’a plus 20 ans…et c’est avec plaisir qu’on emménage dans le motel où comble du luxe nous avons une salle de bain rien que pour nous :).
Ah oui, maintenant que nous sommes dans la province d’Australie du sud, nous avons gagné 1/2 heure ! Ce qui explique le nouvel horaire « Adelaide Time » en haut du blog.
mdr
je savais bien que j’aurai du rien dire …
😉
Oh mon Dieu, j’avais raté cet épisode à pleurer de rire!!! J’imagine bien Marine, les fesses à l’air, courant vers le van un rat géant à sa poursuite. MDR!!!
tres drole cet épisode ! continuez de nous faire rever
Salut Geoffroy!
Ravie de divertir la galerie 🙂
Nous étions sur la route et le soleil était bel et bien là… Donc de notre coté nous n’avons pas vue la queue d’une éclipse, à défaut de voir des queues de bêtes imaginaires partout…. 🙂
Bises !!!
Cette histoire de Kangourou agressif qui chausse du 44 (comment ça je mélange tout !?? O_ô) m’a tué! J’en ai presque pleuré… de rire. xD
Il me semble vous avoir prévenu d’ailleurs que la nature est hostile là bas. J’avais plus parié sur les crocos et autres anacondas, mais il semble que ce soit le marsupial qui vous ai posé le plus de problème pour l’instant. 🙂
Il va falloir enclencher le mode Crocodile Dundee..! Couteau entre les dents, prêtes à bondir au moindre problème. ^^
Petite question subsidiaire, il y a eu une éclipse totale du soleil dans le nord de l’Australie. Vous qui êtes dans le sud, vous avez pas eu une éclipse partielle ?
Gros bisous à toutes les deux, et continuez à nous faire rêver ! 😉